LarynxxxxLe laryngoscope  est un instrument inventé en 1854 par Manuel Garcia, professeur de chant et chanteur baryton à l’occasion de ses recherches sur les fonctions vocales. Par la suite, le médecin austro-hongrois Johann Czermak, passionné de phonétique, l’améliore et l’adapte à une utilisation médicale. Cet instrument permet d’observer le larynx et le pharynx. Il est composé de deux parties :

  • Une lame : Elle est introduite dans la bouche du patient et insérée jusqu’à l’épiglotte. Elle comporte à son extrémité un système d’éclairage, par ampoule ou fibre optique, qui permet de guider l’utilisateur. La lame peut être réutilisable ou bien à usage unique.
  • Un manche servant à manipuler l’instrument. Il contient les batteries et, dans le cas des laryngoscopes à fibre optique, la source lumineuse.

Pour vous permettre de mieux connaitre cet instrument, FBPHARM vous propose plus d’informations en vous donnant une idée sur son importance.

 

Comment fonctionne un laryngoscope ?

L’utilisation du laryngoscope est strictement réservée aux médecins spécialisés et se pratique en salle d’opération sous anesthésie générale. Pour l’usage et le fonctionnement de cet instrument, il faut suivre plusieurs étapes :

  • La tête du patient est basculée en arrière pour dégager l’accès aux voies respiratoires
  • Les prothèses dentaires doivent être retirées
  • Le médecin anesthésiste tient la poignée du laryngoscope dans la main gauche et la lame dans la main droite pour un droitier
  • La lame est introduite progressivement par la bouche du patient : elle abaisse la langue et dégage le palais mou jusqu’à l’épiglotte. Le médecin se guide grâce à la lumière située au bout de la lame
  • Une fois que les cordes vocales sont visibles, la trachée est atteinte
  • S’il s’agit d’une intervention ou d’une réanimation, le médecin anesthésiste peut insérer la sonde respiratoire
  • S’il s’agit d’une laryngoscopie, le médecin ORL peut examiner les cordes vocales, la glotte, les tissus environnants, et effectuer des prélèvements en vue d’une biopsie.

 

 À quoi sert un laryngoscope ?

Le laryngoscope permet de déterminer les causes de douleurs dans la gorge, à l’oreille ou lorsqu’une personne a des difficultés à avaler. Cet examen est appelé laryngoscopie et sert à diagnostiquer la présence d’une inflammation ou d’un cancer. Il est aussi indiqué lorsqu’il faut retirer un corps étranger à l’intérieur de la gorge ou de faire un prélèvement. La laryngoscopie permet de savoir s’il y a un rétrécissement de la gorge ou les causes des troubles de la voix.

Le laryngoscope est surtout connu pour réaliser des intubations dans le cadre des interventions chirurgicales, des urgences respiratoires ou des réanimations. Mais ils sont également utilisés par les médecins ORL pour la réalisation de laryngoscopies.

La laryngoscopie permet de mettre en évidence :

  • La présence de polypes ou de nodules sur les cordes vocales ou le larynx
  • Une lésion ou une infection du larynx
  • Une paralysie des cordes vocales
  • Un reflux gastro-œsophagien
  • Une tumeur

Le laryngoscope est utilisé pour deux types d’intervention: la laryngoscopie directe rigide et l’intubation orotrachéale.

La laryngoscopie directe, c’est une exploration du larynx par voie endoscopique, c’est-à-dire à l’aide d’un tube rigide et d’un microscope opératoire, ou d’une optique grossissante. Cet examen est toujours réalisé par un chirurgien, en milieu hospitalier.

L’intubation endotrachéale, elle est la technique privilégiée de sécurisation des voies aériennes qui a succédé historiquement au tubage laryngé. Elle peut se pratiquer par voie nasale ou orale. 

Il faut noter que l’utilisation d’un laryngoscope, que ce soit dans un but thérapeutique ou pour une intubation, peut générer quelques douleurs après son retrait. Avoir mal à la gorge ou la voix enrouée après une intubation est assez courant et ne doit pas inquiéter. Des effets secondaires un peu gênants sont cependant parfois observés : infection, lésions, saignement, inflammation, ulcère, spasme des cordes vocales.

 

Précautions à prendre

La laryngoscopie est un acte médical délicat à réaliser qui demande beaucoup de précision et de dextérité. Un mauvais geste peut blesser la gorge, la glotte ou les cordes vocales.

Lors de l’examen préopératoire, le médecin anesthésiste examine la bouche du patient pour repérer d’éventuelles difficultés d’intubation et prévoir, le cas échéant, des moyens alternatifs de ventilation. Sauf dans le cas de lames jetables, celles-ci doivent être nettoyées et stérilisées en autoclave à 134°C. La poignée doit aussi être désinfectée selon les recommandations du fournisseur à l’alcool ou à l’autoclave.

En somme, l’usage du laryngoscope est important et efficacité. Il est impératif que cet instrument soit utilisé par un médecin spécialiste. Retenez que nous restons à vos côtés et vous accompagnons pour toutes les questions que vous aurez. N’hésitez pas à nous contacter.